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greenevane
4 août 2007

guerre civil au darfour

guerre civile au Darfour est un conflit armé qui touche depuis 2003 la région du Darfour située à l'ouest du Soudan. Les origines du conflit sont d'ordre politique, mais il s'agit surtout d'une lutte pour des ressources : eau, terres, pétrole le tout sur fond de nettoyage ethnique.

Le conflit du Darfour a provoqué la plus importante crise humanitaire dans le monde aujourd’hui :

  • plus de 200 000 morts[1] [2], civils pour la plupart, victimes d’attaques mais aussi de famine et de maladie ;
  • 2 millions de déplacés ;
  • 230 000 réfugiés au Tchad, principalement à l’est du pays (où le conflit commence à s’étendre avec des incursions Janjawids désormais fréquentes) et en République centrafricaine.

Le Soudan sort à peine de la seconde Guerre civile soudanaise ; un conflit qui a duré une vingtaine d’années depuis 1983 entre les rebelles du sud et le gouvernement soudanais, et qui a déjà fait près de 2 millions de morts.

Carte du Darfour

Carte du Darfour

Sommaire

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Les forces en présence  [modifier]

Un poste de santé attaqué par des milices janjaouids

Un poste de santé attaqué par des milices janjaouids

Les forces en présence sont :

  • D’une part les Janjawid (littéralement : « les cavaliers de guerre »), une milice arabe recrutée parmi les tribus Abbala et soutenue par le gouvernement soudanais, qui malgré ses dénégations, a fourni argent et assistance et même directement participé à des attaques. Selon une ONG, la Chine, qui achète les deux tiers du pétrole soudanais, vend au gouvernement soudanais armes et appareils militaires, et s'est opposée à des sanctions contre le Soudan[3]. La Russie fournirait du matériel militaire également, tout cela malgré un embargo de l'ONU[4]. Ceux-ci font également des incursions au Tchad voisin pour s'en prendre aux villages de réfugiés du Darfour et villages autochtones chrétiens.
  • Et d'autre part, les forces rebelles issues des tribus "africaines" du Darfour et principalement représentées par les mouvements SLA (Armée de libération du Soudan) et JEM (Mouvement pour la justice et l'égalité). Le SLA aurait le soutien de l'armée populaire de libération du Soudan (appelée SPLM et soutenue par les USA) et qui a pour but avoué l'établissement d'un Soudan démocratique[réf. nécessaire]. Basé au Sud du Soudan, ce mouvement non-arabe et non-musulman s'oppose au gouvernement central basé au nord qui est majoritairement arabe et musulman.
  • Les forces de paix : près de 7 000 soldats de l'Union africaine (UA) sont déployés dans la région (Missions AMIS) pour protéger les civils. Ils sont inefficaces[5]. Le gouvernement de Khartoum tarde à autoriser l'envoi de casques bleus prévu par l'ONU au Darfour, pour compléter la mission de l'Union africaine (Des casques bleus de la mission MINUS sont déja présents au Sud Soudan).

Sur le plan international, les États-Unis qualifient l'action des Janjawids de génocide et exigent des sanctions commerciales internationales contre le Soudan et parlent même d’une intervention militaire alors que l'Europe cherche une solution diplomatique. La France juge très préoccupante l’extension du conflit soudanais aux pays voisins où elle maintient une assistance militaire (notamment au Tchad et en République centrafricaine). La Chine, alliée de Khartoum et principal exploitant industriel du pétrole soudanais, menace d'user de son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies pour bloquer des sanctions.

79 ONG[6] opèrent encore dans cette région[7], dont 10 sont françaises[8]. La Croix-Rouge française a lancé un appel pour l'ouverture de corridors humanitaires au Darfour car l'accès aux victimes est le principal problème des ONG. Il s'efforce de permettre aux personnes vulnérables de rester chez elles plutôt que de migrer sous la contrainte dans des camps déjà surpeuplés à l'intérieur du Soudan ou dans les pays voisins.

Causes  [modifier]

Carte des concessions pétrolières et gazières (2004): Les concessions du Darfour sont attribuées aux chinois

Carte des concessions pétrolières et gazières (2004): Les concessions du Darfour sont attribuées aux chinois

Les raisons du conflit sont multiples et liées entre elles :

  1. Une origine climatique et environnementale[9] : un phénomène de sécheresse dans tout le Sahel, qui s'amplifie et de désertification qui a commencé depuis les années 1970[10] [11] [12].
  2. Une explosion démographique, la population a doublé en 20 ans[13].
  3. Une compétition pour l'espace.
  4. Des ethnies différentes, aux répartitions imbriquées.
  5. Un pays vaste et mal unifié, le Soudan. Le pouvoir central néglige les peuples de la périphérie qui se révoltent.
  6. La découverte de ressources pétrolières qui suscitent les convoitises de grandes puissances, en particulier de la Chine et des Etats-Unis.[réf. nécessaire]

Le Darfour est une région du Sahel qui se trouve à l'ouest du Soudan : 5 à 6,1 millions de personnes y vivent ; la région a un très faible niveau de développement : seulement un tiers des filles (pour 44,5% des garçons) va à l'école primaire.

La découverte du pétrole dans cette région a aussi suscité les convoitises. Si le conflit a largement été décrit en termes ethniques, et probablement politiques, il s'agit aussi d'une lutte pour les ressources pétrolières situées au sud et à l'ouest.

Trois tribus principales sont installées au Darfour : les Four (qui a donné son nom au Darfour), les Masalit et les Zaghawa. Jusqu'à présent, le passage des chameliers arabes dans le sud était demeuré sans incidents.

Pendant l'hiver 2003, l’opposition au président soudanais Omar el-Béchir fait entendre sa voix. En représailles, Khartoum laisse agir les milices arabes (les Janjawids dirigés par Choukratalla, ancien officier de l'armée soudanaise) dans tout le Darfour. Les armées soudanaises bombardent les villages du Darfour. Les populations sont victimes de bandes armées que le gouvernement de Khartoum semble laisser faire. Plus grave, humanitaires et diplomates accusent le gouvernement d'avoir armé et payé les Djandjaouids…

Opinions et analyse des intérets géopolitiques  [modifier]
  • Selon Jan Pronk, ancien représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Soudan, la raison qui pousse les gouvernements soudanais à ne pas céder aux pressions de l'ONU, et donc à entretenir la crise est assez simple: empêcher la « montée en puissance de l’opposition intérieure», et éviter «le danger de perdre le pouvoir »[14].
  • Selon l'écrivain-journaliste F. William Engdahl, le conflit serait aussi dû à une compétition entre la Chine et les États-Unis pour le contrôle des ressources pétrolières du Soudan, ce qui expliquerait tant les ventes d'armes de la Chine au Soudan que le soutien des États-Unis aux rebelles SLA, voire la qualification de génocide qu'ils veulent donner au conflit[15]. En effet au Tchad voisin, un pipeline part vers l'Atlantique et des champs pétroliers y sont déjà exploités par la société américaine Chevron. Si les forces SLA prennent le contrôle des ressources pétrolières au Darfour, les concessions ne devraient plus être accordées aux Chinois.
  • Lyndon LaRouche, rédacteur de l'Executive Intelligence Review, soutient que la dénonciation de la part des autorités américaines des massacres au Darfour ne visent qu'à préparer l'opinion mondiale à une intervention militaire de type impérialiste dans le style de l'Irak avec les mêmes visées pétrolières[16].
  • Le Réseau Voltaire affirme quand à lui qu'il est faux de chercher dans les sources du conflit une quelconque opposition ethnique ou raciale. Par contre cette distinction permet de développer une réthorique manichéenne simpliste bien plus lisible dans la presse pour la communication ainsi que mobilisatrice des masses et de la bonne conscience occidentale et permet de masquer sous l'émotion les intérêts pétroliers au Soudan[17].
  • Un responsable de MSF dénonce une manipulation des opinions pour pousser à déclarer la guerre au Soudan ou simplement à récupérer l'événement à des fins électorales, sans que la nécessité d'une intervention ne soit avérée et même risquant de l'agraver et de causer encore plus de dommages au populations civiles [18].
  • Dans les milieux nationalistes français, on soutient que la sur-médiatisation du conflit du Darfour permetrait de détourner l’indignation mondiale de la Palestine, du Liban ou de l’Irak selon le principe de la concurrence des souffrances. Les Etats-Unis et Israël, via des réseaux médiatiques qui leur seraient acquis, s'offriraient ainsi un dédouanement moral en se parant d'une façade humaniste. [19]

Article connexe : géopolitique du pétrole.

Un conflit ethnique ?  [modifier]

Le conflit semble opposer[20] :

À part cela, ils partagent la même religion musulmane.

Ces tensions sont exacerbées par l'appui apporté aux Janjawids par les forces gouvernementales, mais aussi par le manque de ressources nutritives dû aux sécheresses, à la désertification[22], à l'explosion démographique[23], et au conflit lui-même.

Ainsi Marc Lavergne, spécialiste du Soudan au CNRS, considère que le conflit du Darfour ne serait pas racial [3], mais que le problème majeur de ce pays vient des gouvernements médiocres qui se sont succédés depuis l’indépendance. Ceux-là même qui ont ignoré les provinces périphériques de la capitale, dont le Darfour, et qui instrumentalisent aujourd’hui des miliciens à des fins économiques.[24]

Infographie du Monde sur le partage des terres au Darfour, entre les ethnies

Conséquences humaines et sanitaires  [modifier]

Les principales victimes sont les populations civiles de Darfour qui subissent les attaques de janjawids. L'ONU parle de crime contre l'humanité. Il s'agit de massacres. Les États-Unis parlent de génocide.

Le décompte des victimes

Villages détruits ( Août 2004)

Villages détruits ( Août 2004)

Une cabane dans un camps de déplacés au Darfour

Une cabane dans un camps de déplacés au Darfour

Le bilan humain s'alourdit toujours depuis février 2003 : meurtres, viols, y compris de fillettes, sont rapportés par les témoins dans les camps de réfugiés. Les premières victimes de la crise sont les enfants. Les causes de mortalité infantile sont multiples : sous-nutrition (un bol par jour d’assida, c'est-à-dire d'un mélange de farine et d'eau), maladies diarrhéiques (choléra) provoquées par la pollution de l'eau, blessures, pneumonies, fièvres.

Au mois de juillet 2004, le congrès des États-Unis vote à l’unanimité une résolution pour donner un nom aux exactions des janjawids au Soudan : génocide. Se référant à une enquête faite pendant l’été 2004 dans dix-neuf camps de réfugiés soudanais au Tchad, le secrétaire d’État américain Colin Powell qualifie les événements du Darfour de génocide en septembre 2004. Il souhaite ainsi dénoncer les violences des milices arabes sur les populations du Darfour. Les rebelles sont satisfaits de cette reconnaissance et réclament une intervention directe de la communauté internationale.

Selon le président de Médecins sans frontières, la majorité des victimes auraient été faites entre 2003 et 2005, et depuis, le conflit aurait « baissé d'intensité », avec actuellement 200 morts par mois[27].

Les populations déplacées

Les destructions, les villages rasés, la politique de terre brûlée (attaque et vol du bétail, champs incendiés) forcent les populations à partir:

  • Des dizaines de camps de déplacés[29]:
    • Géreida(128 000 déplacés),
    • Zalingeï (95 000 déplacés),
    • Kalma (91 000 déplacés),
    • El-Geneïna...

À Riyad (20 000 déplacés), les réfugiés sont essentiellement des femmes et des enfants. Les ONG, le Programme alimentaire mondial et le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés se plaignent. Le manque de sécurité gêne le travail des ONG ; plusieurs travailleurs humanitaires soudanais ont été enlevés. Le président soudanais est accusé.

Les conséquences locales : beaucoup d'hommes s'engagent dans l’armée rebelle pour combattre des milices[réf. nécessaire]. Plusieurs miliciens janjawids ont été condamnés par la justice locale à la peine de mort. Des amputations de mains et de pieds ont été également prononcées contre les voleurs[30].

Dernier bilan fiable  [modifier]

Le ministère des affaires étrangères français publie le bilan suivant en septembre 2006[31]:

  • 200 000 morts ;
  • 230 000 réfugiés au Tchad;
  • et 2 millions de personnes déplacées .
  • le taux de mortalité est passé en-dessous du seuil de crise d’1 pour 10 000 par jour et s’établit entre 0,7 et 0,8.

Attitude internationale  [modifier]

Un Iliouchine Il-76 Candid affrété par l'USAID pour transporter de l'aide humanitaire sur l'aéroport Nyala au Soudan

Un Iliouchine Il-76 Candid affrété par l'USAID pour transporter de l'aide humanitaire sur l'aéroport Nyala au Soudan

Aéroport de Kigali au Rwanda : des policiers ougandais ayant participé pendant un an à la mission de l'Union africaine au Darfour montent à bord d'un C-130 du Botswana.

Aéroport de Kigali au Rwanda : des policiers ougandais ayant participé pendant un an à la mission de l'Union africaine au Darfour montent à bord d'un C-130 du Botswana.

L'ancien chef de la guérilla du Sud du Soudan John Garang trouvait que l’attitude de la communauté internationale manquait de volonté et était parfois ambiguë.

L'Europe  [modifier]

Longtemps soupçonnée de complaisance envers le Soudan, la France est aujourd'hui en conflit larvé avec le gouvernement de Khartoum, en raison de l'aide militaire qu'elle apporte aux gouvernements du Tchad et de la Centrafrique, en butte aux incursions de forces rebelles dont les bases de repli se situent en territoire soudanais.

Tony Blair a déclaré être contre toute intervention militaire au Darfour. Mais il soutient l'embargo commercial mis en place par les États-Unis [32].

Le 25 juin 2007, le nouveau président élu de la république Française Nicolas Sarkozy organise à Paris une conférence internationale sur le Darfour réunissant les grandes puissances et les organisations internationales concernées [33]. [vidéo]Discours préliminaire de N.Sarkozy à la réunion du groupe de contact.

Les États-Unis  [modifier]

Les États-Unis ont décrété un embargo sur la vente d'armes au Soudan et contre certaines compagnies pétriolières Est-Africaines. George W. Bush désire faire passer au Conseil de sécurité des Nations unies une résolution pour obtenir des mesures multilatérales [34] [35] [36].

La Chine  [modifier]

La Chine vend beaucoup d'armes au Soudan depuis quelques années et achète 65% de la production pétrolière soudanaise. Selon le député canadien Maurice Vellacott, « la plupart des armes utilisées pour tuer, violer, piller et le reste sont fabriquées au Soudan dans des usines chinoises ». Vellacott critique aussi les utilisations répétées du droit de veto dont la République populaire de Chine a fait usage concernant des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies contraignant le Soudan à arrêter les exactions des milices djandjawids au Darfour[37]. Un rapport d'Amnesty International accuse Pékin d'avoir envoyé plus de deux cents camions militaires chinois au Soudan en août 2005[34]. La Chine s'oppose aux sanctions commerciales. Ainsi lors de la conférence de Paris du 25 juin 2007, le vice-ministre des Affaires étrangères chinois Liu Guijin déclare:« La communauté internationale doit s’efforcer d’envoyer un signal positif et équilibré : il ne faut pas, pour un oui ou pour un non, menacer et faire pression sur le gouvernement du Soudan »[38].

Les pays africains  [modifier]

L'Union africaine s'engage activement dans la résolution du conflit du Darfour. Elle bénéficie notamment de l'appui de l'Union européenne, des États-Unis et du Canada. À ce jour près de 7 000 soldats africains ont été déployés sur le terrain. C'est la première mission de maintien de la paix gérée par une institution africaine. Néanmoins malgré tous les efforts, la mission manque de ressources financières, qui si elles ne sont pas comblées, peuvent mettre à mal la réussite de ce véritable exploit africain.

Les ONG  [modifier]

Certaines ONG présentes au Darfour critiquent le manque d'intérêt de l’ONU et de l’Union européenne. Les diplomates internationaux se succèdent pour demander à Omar el-Béchir d’aider les réfugiés. Des collectifs de citoyens se sont créés dans plusieurs pays occidentaux pour alerter l'opinion sur l'urgence de cette situation, dont ils rappellent les analogies avec la démission internationale pendant le génocide au Rwanda.

La pression des ONG françaises, dont beaucoup sont rassemblées par le CRID dans sa campagne « État d'urgence planétaire », ont amené plusieurs candidats aux présidentielles françaises de 2007 à évoquer ce problème. Deux collectifs en France se sont constitués spécifiquement sur le Darfour :

  • « Collectif Urgence Darfour »[39] ;
  • « Sauvez le Darfour »[40].

Les artistes  [modifier]

Courant 2005, l'acteur américain George Clooney s'est mobilisé pour le Darfour. Sous son impulsion, un épisode spécial de la série Urgences a été diffusé le 4 mai 2006 par NBC pour sensibiliser l'opinion américaine au conflit. La diffusion de cet épisode de quarante minutes a quadruplé en un soir le temps d'antenne consacré en 2006 par les trois grands journaux du soir des chaînes nationales américaines NBC, ABC et CBS.

Chronologie des principaux événements  [modifier]

2003  [modifier]
  • Février 2003, les rebelles du SLA/M et du MJE, attaquent et occupent la capitale du Nord-Darfour , et revendiquent une meilleure répartition des ressources et des richesses.

Début des massacres, destructions de villages.

2004  [modifier]
  • En avril 2004 un cessez-le-feu est décrété ; mais les violences se poursuivent.
  • En mai 2004, selon le journal allemand Die Welt, la Syrie aurait testé des armes chimiques au Darfour ; des officiers syriens ont rencontré des représentants du gouvernement soudanais dans la banlieue de Khartoum. La délégation syrienne aurait notamment « offert une coopération étroite dans le domaine de la guerre chimique ». De son côté, Khartoum aurait « conseillé de tester des armes chimiques sur la population » du Darfour.

Une mère et son enfant malade au camp d'Abu Shouk dans le Nord Darfour, en 2004

Une mère et son enfant malade au camp d'Abu Shouk dans le Nord Darfour, en 2004

  • Le 3 juillet 2004, lors de la venue à Khartoum du secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, les autorités soudanaises se sont engagées à désarmer les milices djandjaouides (milices arabes) qui sont accusées de viols, de meurtres et de pillages dans les villages du Darfour. Les Nations unies estiment depuis que peu de progrès avaient été enregistrés. « Je regrette de devoir dire que des attaques de milices djandjaouids continuent d'avoir lieu », déplorait le 21 juillet 2004, Kofi Annan.
  • Le 23 juillet 2004, l'ONU estime à 30 000 le nombre de personnes tuées en quinze mois et, plus d'un million ont été déplacées par les combats. Près de 200 000 d'entre eux se sont massés dans des camps aux conditions de vie précaires de l’autre côté de la frontière tchadienne.
  • Des discussions avec les milices ont été engagées à partir du 23 août 2004, organisées par l’Union africaine. Elles ont pour but de désarmer les milices et de garantir la sécurité des populations locales.
  • Le 18 septembre 2004, Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution sur le Darfour (résolution 1564 [pdf]). Le texte menace le Soudan de sanctions pétrolières s'il ne remplit pas l'engagement de restaurer la sécurité au Darfour et ne coopère pas dans ce but avec l'Union africaine. Le ministre des Affaires étrangères soudanais, Moustafa Osmane Ismaïl, a fait savoir qu'il rejetait ce nouveau projet de résolution.

2005  [modifier]
  • À la fin du mois de janvier 2005, un bombardement a fait une centaine de morts et de blessés à Changil Tobaya au nord du Darfour. L'ONU a rendu responsable l'armée de l'air soudanaise.
  • Le 31 janvier 2005, la commission d'enquête internationale sur le Soudan de l'ONU publie un rapport qui conclut que les exactions perpétrées au Darfour constituent bien « des crimes contre l'humanité », mais pas un génocide.
  • La résolution 1591 [pdf] étend l'embargo au matériel militaire à destination de tout "belligérant" au Darfour. C'est cette résolution qui est violée par la Chine et la Russie, qui font semblant de ne pas savoir que Khartoum participe aux attaques.
  • Le 31 mars 2005, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté la résolution nº 1593 [pdf] sur la question du Darfour. Elle renvoie la situation à la Cour pénale internationale pour que celle-ci engage des poursuites à l'encontre des responsables des crimes commis.

2006  [modifier]
  • Le 15 mars 2006, le représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU au Soudan, Jan Pronk, déclare que la situation au Darfour « est sombre alors que des combats ont lieu tous les jours ». Selon lui, « des miliciens montés sur des chameaux lancent des attaques contre les villages dans le sud du Darfour, ce qui a provoqué la mort de quelque 400 personnes depuis février ».
  • Le 5 mai 2006, l'Armée de libération du Soudan, principal mouvement de la rébellion annonce accepter l'accord de paix proposé par l'Union africaine.

25 juillet 2006, Georges W. Bush reçoit le chef des SLA, Minni Minnawi

25 juillet 2006, Georges W. Bush reçoit le chef des SLA, Minni Minnawi

  • Le 31 août 2006 Le conseil de sécurité adopte la résolution 1706 [pdf] pour prendre la relève de l'Union Africaine. Le gouvernement soudanais rejette la proposition (même si en pratique son application ne nécessite pas l'accord du gouvernement). À la faveur de cette résolution, le contingent des Casques Bleus au Darfour sera rehaussé pour atteindre un effectif global de quelque 17 300 hommes, décision contestée par le Soudan[41].
  • Le 17 septembre 2006 : La journée Mondiale pour le Darfour a vu s'organiser en divers points du globe des manifestations en faveur des populations de la région ouest soudanaise. Cette mobilisation d'envergure internationale avait pour objectif celui de la sensibilisation de l'opinion publique mondiale.
  • Octobre/novembre 2006 : La crise du Darfour s'étend au Tchad voisin et à la Centrafrique. Des cas d'attaques récurrentes dans les camps de réfugiés au Tchad sont rapportés. Les mêmes modes opératoires que ceux observés au Darfour sont employés par les milices armées. Viols de femmes et exactions commises sans distinction, notamment sur des enfants, sont à déplorer chaque semaine.

2007  [modifier]
  • Avril 2007: un rapport [4] [pdf]provisoire de l'ONU et non officiel, publié par le site du New York Times[5] et du Sudantribune démontre que l'armée gouvernementale viole l'embargo (résolution 1591), et camoufle des avions en blanc avec le sigle de l’ONU "UN".
  • Mai 2007 :
  • Juin 2007 :
    • Le 17 juin, le gouvernement français a décidé de mettre en place un pont aérien humanitaire entre Abéché et l'est du Tchad, afin de porter assistance aux réfugiés et déplacés du Darfour.[45]
  • Juillet 2007 :
    • Le 31 juillet, le Conseil de sécurité des Nations unies a unanimement adopté,une résolution autorisant le déploiement au Darfour d'une force militaire chargée de ramener la paix.
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Commentaires
A
Bonjour,<br /> <br /> Le 6 mai dernier, après la victoire de Nicolas Sarkozy à l'élection présidentielle, j'ai créé le Comité de Résistance Citoyenne. Il s'agit d'un comité informel, libre, indépendant et pacifiste. Ses activités se concentrent pour l'instant sur internet et il regroupe déjà de nombreux blogueurs engagés. Il appelle à faire des actions pacifistes de protestation et à trouver des solutions alternatives à celles proposées par le gouvernement.<br /> <br /> Le comité a créé les « Groupes de Réflexion », qui permettent à tous les citoyens de toutes les tendances politiques démocratiques de s'exprimer et de proposer d'autres moyens pour résoudre les problèmes rencontrés en France. Le comité comprend aussi des départements de travaux qui s'occupent de la communication, de la diffusion d'informations censurés par les médias traditionnels ou encore de l'organisation d'actions et d'événements. Enfin, des sections régionales permettent aux membres actifs de prévoir des actions locales ainsi que de s'échanger des renseignements.<br /> <br /> Nous respectons le suffrage universel démocratique mais nous appelons les français à prendre conscience du danger que représente Nicolas Sarkozy pour la démocratie et les libertés (entre autres), en effet il n'est jamais trop tard pour bien faire. Nous souhaitons organiser un vaste mouvement de contestation dans lequel tous les convaincus puis les déçus nous rejoindrons pour former une vraie résistance active et constructive.<br /> <br /> Vous qui êtes membre de Canalblog et qui militez contre Nicolas Sarkozy vous pouvez nous aider en devenant membre du blog. Vous pourrez ainsi y poster les messages de votre choix, avec une grande liberté (toutefois, pas de message militant pour un parti ou un autre pour préserver l'indépendance de notre mouvement). Vous rencontrerez aussi d'autres résistants avec qui vous pourrez discuter pour construire un meilleur avenir que celui proposé par la droite aujourd'hui au pouvoir. Même si vous ne comptez pas poster de messages, en devenant membre de ce blog vous prouvez l'amitié que vous avez pour notre mouvement. Vous pouvez bien entendu nous aider aussi en mettant notre site dans vos liens préférés. Si vous avez des questions, n'hésitez pas à me contacter.<br /> <br /> Pour devenir membre, donnez-moi seulement votre pseudo de connexion sur Canalblog et votre adresse mail. Je vous ajouterai alors à la liste déjà grande des blogueurs du CRC. Vous recevrez une invitation que vous devrez accepter pour pouvoir poster des messages sur le blog par la suite. Chaque jour de nombreux citoyens nous rejoignent, pourquoi pas vous ? Après avoir pris connaissance du CRC, contactez-moi à sylvainanimateur@msn.com pour me donner votre réponse avec vos renseignements.<br /> <br /> Voici l'adresse du blog : http://lecrc.canalblog.com/ <br /> Voici l'adresse du notre forum : http://lecrc.forumactif.fr/ <br /> Je vous rappelle mon adresse mail : sylvainanimateur@msn.com <br /> <br /> Parce que l'union fait la force,<br /> Je compte sur vous,<br /> A bientôt,<br /> Sylvain.
greenevane
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