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greenevane
11 décembre 2007

ACTION SOCIALE,EXCLUSION

Pour un Paris socialement égalitaire et protecteur

Économiquement riche, Paris est pourtant une ville où les inégalités se creusent entre les ménages à haut revenu et les catégories sociales les plus pauvres. Aujourd’hui, plus de 10.000 personnes n’ont pas de logement dans la capitale tandis qu’un foyer parisien sur 8 vit avec moins de 817 € par mois. Ce Paris aux deux visages pourrait même s’accentuer avec l’appauvrissement de certains secteurs de la classe « moyenne », victime notamment de l’augmentation considérable des dépenses liées au logement (loyer, remboursement des emprunts, charges en particulier de chauffage, cautions…).

Si les actions conduites tout au long de cette mandature ont permis des avancées significatives, la situation sociale actuelle nécessite la poursuite de cet effort en l’amplifiant. Un plan de lutte contre la pauvreté, ciblé sur les plus démunis doit être mis en œuvre dès la prochaine mandature, en y associant des mesures de prévention et des filets de sécurité pour que les personnes et les familles fragilisées soient fortement soutenues.

Le projet des Verts a pour ambition de faire de Paris une ville où la mixité sociale ne soit plus un vain mot et où l’égalité prenne toute sa place.

Nos Propositions :

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Pour répondre à la demande continuellement en hausse, nous proposons de mettre en place un plan d’ensemble, liant l’urgence à une vision à long terme. Ce plan comprend la construction et la transformation de bâtiments en logements sociaux, l’ouverture de petites structures sociales, la réquisition des logements vides, la rénovation, la réhabilitation dans le respect des normes environnementales prévues au Plan de Climat pour prévenir l’augmentation des charges locatives.

 

 

Cette aide à pour but de faciliter l’accès à un logement décent ou d’aider à s’y maintenir, notamment grâce au remboursement des charges (chauffage, électricité, gaz, dépôt de garantie…). Cependant aujourd’hui seule une partie des Parisiens peut en bénéficier. Nous souhaitons qu’elle puisse en toucher un plus grand nombre. Nous proposons de modifier le plafond de ressources des ayant droits aux aides curatives et préventives de la fourniture d’énergie et de le fixer à hauteur du SMIC. Il faut interdire toute coupure d’énergie en obligeant les fournisseurs d’énergie à gérer différemment leurs contentieux pour leurs impayés (remplacer les coupures par l’obligation de convoquer les usagers défaillants avec l’aide des conciliateurs de justice ou des médiateurs).

 

 

Les minima sociaux et les aides de l’Etat ou de la ville sont trop faibles pour vivre à Paris. Elles doivent souvent être complétées par d’autres aides. Afin que personne ne vive en dessous du seuil de pauvreté, nous mettrons en place un dispositif simple et égalitaire garantissant un revenu mensuel minimum afin de préserver l’autonomie individuelle et citoyenne des habitants de Paris. Sa mise en place sera préparée par l’Observatoire social.

 

 

Le Centre d’action social fera l’objet d’une réforme interne et la condition de trois années de résidence pour avoir droit aux prestations sera révisée. Les critères d’attribution des aides seront rendus plus transparents et dépendront non plus du niveau d’imposition mais des ressources nettes réelles des personnes.

 

 

L’accès aux droits sociaux et aux aides facultatives des Parisiens(ne)s sera facilité et une meilleure prise en compte des personnes sans domicile notamment des femmes et des mineurs en errance sera assurée en lien avec les services de l’Etat. Ils bénéficieront des moyens d’un Observatoire Social Parisien, jouant un rôle de centre de ressources en matière de formation, d’orientation, de coordination de projets et d’expérimentation. Les conseils de quartiers seront également associés à cette démarche afin de faire participer le plus grand nombre à la vie locale.

 

 

Chaque parisien doit pouvoir accéder de la même manière aux services publics. Les populations les plus fragiles (personnes âgées, handicapées…) et en difficultés d’insertion seront soutenues afin qu’elles puissent profiter comme les autres d’un accès au soin, aux sports et à la culture.

 

 

Pour les personnes à la recherche d’un emploi et notamment celles qui sont au chômage depuis une longue durée, nous créerons des passerelles afin qu’elles puissent accéder au monde du travail. L’accent sera mis sur la possibilité pour chacun de se réaliser dans un domaine particulier. Nous mettrons en oeuvre des formations, des bilans de compétence et des projets de proximité d’insertion professionnelle notamment grâce au micro crédit (métiers locaux tournés vers le service à la personne et à la collectivité…).

 

 

Le plan d’humanisation de centres d’hébergements d’urgences pour les sans domicile sera poursuivi et les consignes de bagages gratuites (une par arrondissement) seront développées. De plus, dans chaque arrondissement, nous ouvrirons de 2 à 3 lieux de stabilisation de 40 à 60 chambres individuelles. Ouverts 24h/24 et à durée de séjour illimité la priorité d’admission dans ces structures sera donnée aux personnes sans domicile vivant sur Paris et connues dans l’arrondissement. Les mineurs à la rue ou en errance seront aidés notamment grâce à la création de logements passerelles et de formations spécifiques pour ceux qui sont déscolarisés. Cette aide sera allongée après l’âge de la majorité.

 

 

La région a mis en oeuvre une mesure de tarification sociale ambitieuse avec la gratuité pour les bénéficiaires du RMI. Toutefois, des personnes en dehors du RMI vivent au-dessous du seuil de pauvreté et ne bénéficient pas de cette gratuité. Nous étendrons la gratuité à toutes les personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté. Par ailleurs, les jeunes de moins de 25 ans qui ne sont pas étudiants pourront également bénéficier des avantages de la carte Imagin’R.

 

 

Les personnes qui ne peuvent pas bénéficier de la CMU et qui ne peuvent payer une mutuelle afin d’être couvert à 100% pourront bénéficier de cette carte comme couverture maladie. Les professionnels de la ville seront informés des problèmes de santé liés à la précarité. Des actions seront menées en lien avec l’assurance maladie afin de rappeler aux professionnels leur obligation de prendre en charge tout le monde. Enfin des ateliers d’éducation à la santé et à l’alimentation seront proposés aux résidents des foyers sociaux.

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greenevane
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