communique de presse des verts a propos du coup d'etat en Mauritanie

Non au coup d'Etat militaire en Mauritanie

Les Verts condamnent avec la plus grande fermeté le coup d'Etat survenu
le 6 août en Mauritanie et expriment leur vive préoccupation quant au
sort réservé par l'armée au président Sidi Ould Cheikh Abdallahi et au
premier ministre Yahya Ould Ahmed El Waghf, arrêtés et conduits dans un
lieu tenu secret.

Le président et le gouvernement mauritaniens renversés étaient issus
d'élections démocratiques et transparentes organisées avec le soutien de
la Communauté internationale, notamment celle l'Union Européenne.
C'était les premières élections qu'ait connu ce pays, en 2007, en
présence d'observateurs internationaux, parmi lesquels la députée
européenne Verte Marie-Anne Isler-Béguin qui avait participé en tant que
représentante de l'Union Européenne à la coordination de l'ensemble du
processus électoral...

Ils étaient donc parfaitement légitimes à diriger le pays et aucune
raison ne peut justifier ce coup de force, traduction instantanée de la
colère de hauts gradés de l'armée auxquels le président avait retiré sa
confiance le matin même. Des officiers supérieurs ayant joué un rôle
déterminant durant la transition avaient entrepris depuis trois mois une
déstabilisation du Président mauritanien et des institutions démocratiques.

La Mauritanie sort d'une longue période de dictature et d'instabilité
politique causée par l'ingérence permanente de l'armée dans la vie
politique d'une part, et par l'ingérence récurrente de puissances
étrangères d'autre part.

Les Verts appellent le gouvernement français à ne pas reconnaître le
régime issu du coup d'Etat en Mauritanie. Les Verts souhaitent le
rétablissement de l'ordre constitutionnel en Mauritanie, la libération
et le rétablissement dans leurs fonctions du président et du premier
ministre, et encouragent le règlement de la crise par une médiation de
l'Union Africaine.

Les Verts